Deux Journées en l'honneur de Jérusalem
8 et 9 Mai 2013 à Dijon
Voyage au CŒUR de JERUSALEM
L’association France-Israël Dijon, assistée de nombreux et nombreuses bénévoles, avec le soutien de l’association Jérusalem au Cœur et de son président Maître Yves Kayat, ont animé les 8 et 9 Mai 2013 deux journées en l’honneur de Jérusalem.
Tandis qu’en Israël les habitants de Jérusalem, de bleu et blanc vêtus, dansaient, comme tous les ans, autour des drapeaux, pour célébrer Yom Yeroushalaïm, Dijon à sa manière participait à la joie.
La veille, le 7 Mai, un représentant de l’office du tourisme israélien, offrait de nombreux documents et nous présentait, comme une introduction, le remarquable film de Pierre Browers « Israël, rêve d’avenir ». Lors de cette soirée, la présidente annonça le prochain voyage, du 13 au 20 Octobre 2013.
Sous les voûtes anciennes du Cellier de Clervaux (vestige d’une ancienne abbaye, lieu prêté par la mairie), deux vastes salles nous accueillent :
A l’étage, une exposition prêtée par le centre Edmond Fleg à Marseille, réalisée par le collectif « Tous enfants d’Abraham » est constituée d’une quarantaine de panneaux :
Depuis -1004, conquête par le roi David de la cité des jébuséens, et la construction du Temple par son fils Salomon, jusqu’à 1948, création de l’état d’Israël qui fit de Jérusalem sa capitale et enfin sa reconquête lors de la guerre des 6 Jours en 1967.
Chaque panneau présente un témoignage de voyageurs, au cours des siècles, ainsi parmi les plus marquants :
637, témoignage d’Omar Ier, compagnon de Mahomet, et qui autorisa les juifs à revenir s’installer à Jérusalem, « sous le statut de protégé » (dhimmi).
637 encore, témoignage du moine Sophorius qui loua le Mont des Oliviers d’où « le Christ Seigneur se tourna vers le ciel ».
1330, Rabbi Isaac Ben Yosef, parti d’Aragon avec sa famille pour s’installer à Jérusalem écrit « la communauté des juifs de Jérusalem est assez nombreuse. Elle se compose de pères de famille de toutes les parties du monde, principalement de France ».
1486, Mujâr ad-Din, grand Cadi de Jérusalem et historien, décrit « quand à l’aspect qu’offre Jérusalem, au milieu de son éclat …c’est une des merveilles célèbres ».
1558 Louis Balordet prêtre et chanoine à Reims, rédigea un « guide des chemins pour Jérusalem ».
Ainsi, les témoignages se succèdent, panneau après panneau, ornés de cartes anciennes et décoratives, jusqu’aux auteurs plus modernes…Chateaubriand, Lamartine, Pierre Loti, amoureux de l’Orient.
L’exposition amène les preuves, par ces écrits de juifs, de chrétiens et de musulmans, de la présence continue du peuple juif sur sa terre.
Pour l’ inauguration, la présidente Monique Thébault s’adresse à Messieurs les Maires ou leurs représentants, Mr Le Sénateur, les représentants des autorités religieuses, Mesdames
et Messieurs les élus des Associations, Monsieur le Président de Jérusalem au Cœur :
Elle remercie Monsieur le Maire François Rebsamen d’avoir prêté ce lieu .
Elle rappelle, dans son discours, ce 8 Mai 1967, la Vieille Ville reconquise , et les paroles de Moshé Dayan, ministre de la Défense : « A nos voisins arabes nous tendons à cette heure la main dans la paix. A nos concitoyens chrétiens, et musulmans, nous promettons solennellement une pleine liberté religieuse et de droits.
Nous ne sommes pas arrivés à Jérusalem pour interférer avec les autres confessions, mais afin de préserver son intégralité, et d’y vivre ensemble avec ces autres confessions, dans l’unité. »
Après avoir constaté que c’est l’une des villes les plus dynamiques, riche d’activités, culture, sport, recherche, médecine, et même devenue depuis quelques années une référence culinaire, Monique Thébault rêve de « voir un jour DIJON la Cité Internationale de la Gastronomie échanger dans ce domaine avec Jérusalem. »
Elle termine par cette belle phrase d’Elie Wiesel :
« Jérusalem est le cœur de notre cœur, l’âme de notre âme »
Autour de l’exposition, des stands nous sont proposés : vente de vins Jérusalem Hills, que les Bourguignons ont su apprécier ; fruits d’Israël offerts, produits de beauté de la Mer Morte ; tableaux de la peintre israélienne Orli Ziv ; exemplaires de la revue l’Arche et livres sur Jérusalem ; stand très visité du KKL et de l’association Un Cœur pour la Paix (qui opère à l’hôpital Hadassah des bébés palestiniens atteints de malformations cardiaques) ; des vitrines de timbres et documents anciens, d’Israël. Enfin la tombola, avec des lots, un tableau d’Orli Ziv et deux nuits d’hôtel à Jérusalem ! (Joubert Voyages).
Maître Yves Kayat, sur une table aux couleurs d’Israël, propose aux visiteurs sa jeune association Jérusalem au Cœur et lance un concours de poésie, ouvert à tous, « pour faire découvrir la beauté et l’universalité de la ville de Jérusalem ». (S’inscrire : jerusalemaucoeur@laposte.net)).
L’après-midi du 8 Mai fut un magnifique « Thé à Jérusalem », une activité née à Dijon en 2009, émigrée à Paris en 2011, 2012 et 2013 et revenue au bercail.
Des textes autour de Jérusalem, lus par de jeunes amies de la compagnie « le rocher des Doms », un jeu Quizz de questions sur Jérusalem, la clarinette klezmer de Rose Bacot qui dit en français et en hébreu des Psaumes de David, l’élégant Ballet La Luna del Oriente, par des jeunes étudiantes danseuses, des vidéos sur la ville photogénique.
Au buffet et sur les tables joliment décorées, « comme pour un mariage », thé à la menthe et gâteaux des dijonnaises bénévoles.
Pour terminer en beauté et en chansons, l’ami de l’association, le baryton David Serero, nous enchanta de sa présence chaleureuse et spirituelle et nous chantâmes , avec lui, « Ah si j’étais riche »…. « Les yeux noirs »… « Yeroushalaïm Chel Zahav », pour terminer, ensemble, par les hymnes nationaux.
Merci David, de cette visite.
La journée du 9 Mai commença par une visite à pied dans Dijon, le « parcours de la Chouette », avec arrivée à la synagogue, et déjeuner convivial dans un restaurant de la belle place du marché.
L’après midi, vinrent les conférences de Michel Gurfinkiel, journaliste et écrivain, auteur, entre autres, du livre « Israël peut il survivre ? » ; de Monsieur Edery, représentant le KKL et la conclusion de ces journées par Maître Kayat.
Michel Gurfinkiel, tint en haleine plus de 70 personnes, durant une heure, à l’aide de graphiques et photos anciennes, expliquant au public l’histoire de la ville, au long des siècles.
Géographie de l’emplacement du Temple, mur d’enceinte du 1er siècle, photos anciennes du Kotel, le « cœur vivant du judaïsme », juifs éthiopiens en costumes colorés, musée de la Maison Brûlée, l’histoire de Ir ha Kodesh (devenu al-Qods en arabe) racontée à travers ces images, prouve, là encore, la présence juive, discontinue depuis l’origine.
Des chiffres, les plus précis, issus de documents officiels, depuis la révolution démographique du 19ème siècle, montrent la majorité absolue des juifs dans leur ville jamais oubliée.
Le conférencier, lance alors un « chiche » au Quai d’Orsay, au Foreign Office, au Département d’Etat, à tous ceux qui font mine de confondre la ligne verte avec une frontière, de venir, s’ils se veulent cohérents, installer leurs ambassades à Jérusalem !
Monsieur Edery, au nom du KKL raconte alors « ses » parcs : « le KKL entoure Jérusalem de parcs ». En effet, il en existe 32. Tous ont une histoire. Il va nous en conter quatre, avec chaleur et nous entraîner dans l’Histoire.
Le parc du Castel, où s’installèrent déjà les romains, où l’orateur raconte l’assaut de nuit par les hommes du Palmach et l’erreur fatale d’Abd el Kader el Husseini qui cru identifier ses propres troupes.
Le parc, inauguré à Tu Bishvat, où se situent la Knesset et la Haute Cour de Justice, embelli de ces quatre cents espèces de roses., et la découverte de mosaïques du 2ème Temple.
Le parc Saint Simon, sur une colline, théâtre de combats sanglants dans le passé, aujourd’hui jardin de jeux, pour enfants.
Et le parc, le long de la vallée du Cédron qui recouvre les tonnes de détritus déversés par le Waqf.
« Le lieu où les hommes s’aiment, j’y ferai mon royaume ».
Maître Yves Kayat clôture alors ces journées de qualité, deux journées comme le veut la tradition de doubler, en diaspora, les fêtes juives : ici à Dijon , nous avons doublé Yom Yerushalaïm.
L’association Jérusalem au Cœur est dans sa tête depuis quatre ans, depuis son beau poème « Pourquoi Jérusalem ? », lu à tous les Thés à Jérusalem, et hier encore par Monique Thébault.
Son rêve, son but, sont de montrer à tous le visage actuel de Jérusalem, au-delà des aspects religieux et politiques, sans, bien sûr, les ignorer. Accueillir, promouvoir toutes les actions en faveur de Jérusalem, économiques ou culturelles.
Maître Kayat s’amuse du jumelage entre New-York la toute jeune et Jérusalem, si ancienne.
Il évoque la beauté de la pierre de Jérusalem, imposée pendant leur mandat par les anglais, et toujours exigée à ce jour, pour toute construction.
Il décrit l’importance du tramway, pourtant contesté avant sa construction si utile à ce jour.
(Comme à Dijon ?). Nous irons visiter son blog « jerusalemaucoeur » et le retrouver sur Facebook
Il nous rappelle que « Dix mesures de beauté descendirent sur le monde : Jérusalem en a pris neuf et le reste du monde une seule". (Talmud de Babylone Kidsuhin 49 :2)
400 roses nous ont été données et nous les offrons au départ à un public sous le charme, nul doute que ces journées en feront rêver, mais aussi réfléchir, plus d’un !
Mais ce n’est pas terminé….
Toujours dans le cadre de ce « Voyage au cœur de Jérusalem », nous nous rendons, le soir, à l’église Saint Joseph pour le Concert Spirituel de Rose Bacot.
Cette femme inspirée, médaille d’or de clarinette, licenciée de musicologie, ouverte au patrimoine klezmer, nous fascine au long des 9 psaumes de David qu’elle a choisi de dire, en français puis en hébreu, accompagnant les phrases de sa clarinette basse aux sons nostalgiques. Comme l’écrit le rabbin Philippe Haddad à son sujet « Rose Bacot fait vibrer, rire ou pleurer son instrument, elle offre un voyage sous d’autres cieux, dans d’autres lieux, là où le temps et l’espace se tissent en éternité ».
Fin du Voyage au Cœur de Jérusalem, 8 et 9 mai 2013, organisé par France-Israël Dijon avec le soutien de l’association Jérusalem au coeur
Laurence Nguyen
Membre du Comité directeur France-Israël alliance Général Koënig.